Baños de Agua Santa
Finalement je ne puis résister au désir de vous dépeindre Baños, charmante villégiature située aux portes de l’Amazonie et à la lisière de la Cordillère des Andes.
La beauté du site, les nombreuses activités auxquelles se prêter : promenades à pied, en VTT ou à cheval, rafting, canyoning, cures thermales et sources d’eaux chaudes, son artisanat (le balsa : bois extrêmement léger, sculpté et peint) et ses produits locaux (la melcocha : espèce de guimauve à base de sucre de canne, sans oublier le cochon d’aide grillé, institution culinaire locale) ainsi que l’hospitalité de ses habitants en font une destination fort appréciée.
Depuis Ambato, le trajet en bus est superbe, les paysages époustouflants…l’horizon adhère à la vitre, manifestement ravi…
Blottie au creux d’une vallée verdoyante, la ville, entourée de forets, de fleuves et adossée au volcan Tungurhua (5016m), duquel on peut voir s’échapper des embruns de cendres et des rubans de fumée, offre une végétation exubérante. Ici, les caresses de la nature ont hâté les germes, rassurés et comme pressés d’éclore pour éblouir nos regards gourmands…Il faudrait d’immortelles strophes pour exprimer ce tourbillon d’étoffes émeraude...
On voit sourdre des rocs d’impétueuses cascades, de fiers torrents aux flots écumeux et de limpides bassins où le jour s’y reflète.
Ces nombreuses cascades, nichées entre les gorges profondes creusées par le fleuve Pastaza, dont les eaux miroitent sous le soleil, dévalent le flanc des montagnes, mais sont accessibles via de petits sentiers bucoliques, des passerelles et/ou des ponts suspendus dans le vide.
Des miradors, le regard se perd volontiers dans cet impénétrable tapis vert, baignant l’horizon sans borne…la lumière y est crue, les verts intenses, l’impression d’espace et d’immensité partout présente… tandis qu’au loin, la ville aux toits d’azur languit sous un ciel tendre… à pareille altitude, instants de calme solitaire où l’on sent frissonner le silence.
La nature et l’art ont assemblé ici tous les plaisirs de l’œil…mais déjà la nuit brune revêt sa robe étoilée…