La Féria d'Ambato...et ses voleurs!

Publié le par Estelle de Andrade

Samedi soir, je fais route pour Ambato, capitale de la province de Tungurahua, située à 2500m d'altitude, et dont le nom en quechua Jambatu signifie la "colline de la grenouille". En raison des pluies diluviennes, les routes sont coupées et nous serons contraints d'effectuer un détour. Au terme d'un trajet éprouvant (12h), je parviens enfin à destination...

Renommée pour son festival des fruits et des fleurs, Ambato accueille chaque année des milliers de visiteurs...je n'ai qu'à me laisser porter par la foule jusqu'à l'avenue Cevallos, point de départ du défilé.
Les habitants et les touristes ont envahi les trottoirs, certains pendus aux balcons, d'autres perchés sur les toits ou aux réverbères...



Se succèdent une multitude de chars allégoriques, parés de fleurs et de fruits, parades militaires, orchestres symphoniques et danses traditionnelles.








Aux rythmes entrainants, des applaudissements en cascade et des "Viva Ambato" accompagnent ce cortège haut en couleur...











Puis désireuse de visiter les quinta de Juan León Mera et Juan Montalvo, célèbres poètes équatoriens, je quitte le centre-ville pour le jardin botanique d'Atocha. Véritable havre de paix, la végétaton y est luxuriante et le cadre propice à la quiétude.

Retour au coeur de la fete, parc Montalvo, afin de partager la liesse locale et découvrir quelques monuments intéressants, comme la Cathédrale ou la Casa del Portal, de style colonial .







Les rues sont investies par les lanceurs d'eau, oeufs, farine, cotillons et autres serpentins. Moi-meme, je me retrouve soudainement couverte d'une substance douteuse et rebutante. Furieuse, je peste tout haut tandis qu'un homme, l'air aimable, s'approche pour m'aider. Au vu de l'étendue du "désastre", je n'ai pas d'autre choix que celui de me délester... et de fait je vais commettre l'irréparable. Bien que les sacs déposés à mes pieds, une seconde d'inattention a suffit pour qu'un inconnu ne s'en saisisse et s'évanouisse dans la nature, accompagné de son complice, le "faux samaritain". Encore sous l'effet de la surprise, je reste coie, les bras ballants, impuissante, cherchant un regard compatissant...mais la réalité est sans équivoque. Mes affaires se sont envolées, avec ces objets qui n'ont de valeur qu'à vos yeux, ces souvenirs, l'appareil photo, les clés de la maison...Fort heureusement, j'avais pris le soin de garder dans mes poches carte bleue, argent et papiers d'identité...

Je suis abasourdie, en colère, avec l'envie sourde et grandissante d'éclater en sanglots, de rebrousser chemin à Manta...puis finalement, au vu de l'heure tardive et de la fatigue accumulée, je décide de rejoindre Baños oú j'ai prévu de séjourner lundi. J'y passe d'ailleurs une jounée délicieuse: l'ambiance est chaleureuse, les paysages époustouflants et la population d'une gentillesse incroyable.
Je choisis néanmoins de différer mon récit et de vous en dire tout lors d'une prochaine visite , avec photos persos à l'appui....!!!

Publié dans Destination

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F
je viens de découvrir ton blog c'est magnifique, j'ai pas encore tout lu, je n'ai pas pu résister à l'envie de t'écrire un p'tit mot tout de suite,mais j'en suis impatiente, c'est si bien écrit et les photos sont superbes. Je suis également bien contente j'ai ainsi de tes nouvelles,depuis la dérnière fois que l'on s'est vu ça fait un bon moment.J'atends donc ta prochaine visite et je t'envois de gros gros bisous.
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