Nouvel An

Cette semaine, j'ai le plaisir de recevoir Virginie, volontaire DCC à Quito, en visite quelques jours sur la Cote à l'occasion des fêtes de fin d'année.

Mercredi, après avoir échangé nos vœux avec l'équipe de la Fondation autour d'un délicieux ceviche de poissons, nous partons à la découverte d'une exposition de "monigotes”, dont la confection tient lieu de tradition ancestrale.












Elaborés à partir de bois, cartons, journaux et papiers, certains sertis de feux d'artifice, les monigotes sont des poupées, de forme, de taille et d'aspects divers. Exposées devant les maisons, aux balcons ou sur le toit des voitures, elles représentent des hommes politiques, des personnages de dessins animés et autres héros de cinéma.





Caricatures satiriques, volontiers accusatrices, elles délivrent bien souvent un message négatif et revêtent une connotation péjorative.
Rite païen, ses origines ne sont pas clairement établies. Il semblerait néanmoins qu'il soit reconduit chaque année en souvenir de la répression dont furent victimes les indigènes à l'époque de la colonisation espagnole.
Après la lecture d'un "testamento", au cours duquel les gens rappellent les faits marquants de l'année écoulée, les monigotes sont brulés à minuit.


Ces feux sont l'occasion d'une purification, un moyen d'oublier l'hier, d'éloigner le mauvais sort et d'entamer plus sereinement le présent et les lendemains à venir.
Nous poursuivons nos pérégrinations le long du Malecón jusqu'à la plage du Murciélago. oú nous déposons nos serviettes. Je choisis de lézarder sur le sable chaud tandis que Virginie, plus téméraire, se jette à l'eau...

Plus tard, dégustation de "chuzos de camarones y pollo" (brochettes de crevettes et de poulet) dans une petite gargote fort sympathique puis route vers l'avenue Flavio Reyes, connue pour ses nombreux bars et discothèques, l'occasion de boire un verre en terrasse avant de rejoindre le barrio Miraflores.

Minuit: amas de monigotes en flamme, feux d'artifices, pétards et bien sur embrassades en cascade. La musique bat son plein et envahit les rues, certaines converties en pistes de danse, la bière coule à flot et les conversations de trottoirs vont bon train...La fête va durer toute la nuit ...















Jeudi, 8h02, meme si la musique demeure perceptible, les habitants ont progressivement rejoint leurs foyers ...Virginie dort encore...quant à moi, je pense beaucoup à Vous et profite de ces quelques lignes pour vous souhaiter un "FELIZ AÑO NUEVO" !